L origine de l'association par le mot du président:
NAMASTE !
Un regard échangé, deux sourires réciproques, trois mots prononcés …..
Cela suffit à bouleverser une vie …….. même deux vies.
Bijay a croisé ma route en octobre 2005, et depuis lors nos existences ont basculé.
Il vivait chez son oncle, à Kathmandu, pour achever son cycle scolaire.
Très rapidement, il m’amena dans son village, à Thulo Parsel, au sud-est de la capitale Kathmandu. C’est un village de l'ethnie Tamang …. et j'y passe désormais au moins une semaine par an pour saluer la famille de Bijay, les autres villageois, et pour me ressourcer au cœur d'autres valeurs si éloignées de notre univers actuel.
Thulo Parsel est un village typique : depuis dix ans, c’est le
terminus d’une ligne de bus qui le relie à la capitale distante
de 170 km… en 6 heures.
L’habitat est fort dispersé sur un flanc de colline abrupt,
situé à 800 mètres d’altitude. Il compte environ 3.000
habitants, majoritairement des cultivateurs, très peu
d’artisans (menuisiers, ferronniers, vanniers, tisserands),
quelques commerçants (nouveauté !), des enseignants,
dont les activités viennent en complément du travail de la
terre.
Visiter Thulo Parsel est une totale immersion sur une
planète si différente ! Rien de commun avec le mode de vie
occidental. Tout semble simple, malgré une vie frugale et ardue.
Toute l’activité est centrée sur les préoccupations immédiates et primaires : où dormir ? que manger ? Ici, le mot rendement est intraduisible : la population mange les produits de son lopin de terre.
Mais cette existence d’apparence si paisible peut s’écrouler brusquement : les deux tremblements
de terre d’avril et mai 2015 ont fissuré maisons et écoles, et rasé l’unique lodge du village.
Tous mes amis se sont alors mobilisés pour secourir nos amis népalais, dans l’urgence.
Rapidement une action à plus long terme fut envisagée : participer à la reconstruction d’une école.
Bijay a alors proposé d’aider l’école communale du village d’en face, à Kudari, car cet
établissement avait subi des dégâts beaucoup plus importants que ceux de l’école de Thulo Parsel.
Depuis octobre 2015 je rends visite chaque année à cette école, à ses professeurs, à ses élèves
et à leurs parents. Des amis français m’accompagnent à chacune de ces rencontres si riches
d’émotions.
Il s’agit simplement d’apporter de l’aide, juste d’un coup de pouce pour faire renaître l’espérance
et commencer la reconstruction de l’école.
C’est si peu pour nous, mais tant pour mes amis népalais !
Par exemple, 12 € permettent d’acheter un sac de riz de 25kg suffisant pour nourrir une famille
de cinq personnes pendant une semaine.
Par exemple, 10 € permettent de couvrir les frais de scolarité d’un élève durant un mois.
Telle est l’origine de notre association Yeti Tamang Schools.
Tel est notre rêve.
Tel est notre projet humaniste.
Notre motivation ? Notre soleil ? Le sourire des écoliers népalais à chacune de nos visites.
